UN DIMANCHE A TERRE, UN DIMANCHE EN MER : Partenaire particulier
Tandis que Louis Burton poursuit sa longue chevauchée vers l’Est avec en ligne de mire le deuxième cap à franchir au sud-ouest de l’Australie, le Leeuwin, à terre, son fidèle partenaire depuis 10 ans vibre chaque instant au rythme de la course. Bruno Peyroles, président fondateur de Bureau Vallée, ne cache pas « être habité totalement » par le Vendée Globe et vit par procuration les soucis et les bonheurs de Louis.

10 ans d’une collaboration permanente et sans faille.
« C’est le 4ème Vendée Globe que je vis en tant que sponsor. En 2008 avec Jean Le Cam et depuis 2012 avec Louis Burton. C’est évident que le chavirage de Jean non loin du cap Horn, puis cette année celui de Kevin Escoffier, potentialise le drame. On pense souvent à ce qui pourrait arriver dans les mers du Sud. » confie Bruno Peyroles, créateur de l’enseigne Bureau Vallée en 1990. L’océan Indien n’a pas été de tout repos pour les skippers du tour du monde en solitaire et Louis Burton a connu de nombreuses avaries. 7ème au classement ce dimanche, le skipper de Bureau Vallée 2 ne cache pas que son IMOCA à foils n’est plus dans son intégrité et qu’il se bat heure après heure pour rester dans le tempo de la tête de course. « Il faut rester accroché. Ce n’est pas évident dans la mesure où il y a des casses qui ne sont pas complètement réparables. Je n’ai pas retrouvé un bateau à 100 % de son potentiel donc c’est un peu frustrant par rapport au classement. Je fais au mieux, j’essaye de trouver le moyen de faire le maximum de vitesse avec ce que j’ai. La route est encore longue donc j’essaie de capitaliser là-dessus ». |

Bureau Vallée en ébullition Dans les couloirs de la centrale, au sein du réseau de l’enseigne, Louis Burton est dans toutes les têtes. « Nous échangeons beaucoup sur la course et bien souvent le matin, c’est la première chose dont on parle. Les magasins jouent à fond le jeu en présentant des maquettes du bateau, affichant des posters. C’est évident que le Vendée Globe nous fédère. Je suis le premier à aller voir la cartographie plusieurs fois par jour ! » sourie Bruno Peyroles. Partenaire depuis 10 ans, le capitaine de Bureau Vallée avoue une relation particulière avec Louis, « Entre le grand-père et le grand-oncle ». Bruno fait partie de la famille, de l’équipe : « J’ai accepté de transgresser mes principes, car ma génération ne mélange pas le professionnel et le privé. L’époque a changé et c’est bien. Le Vendée Globe fait voler en éclats les principes. Ça rapproche ! ». Ce dimanche, tandis que le skipper de Bureau Vallée 2 glisse à 15 nœuds au portant le long de la barrière des glaces dans des conditions plus clémentes, Bruno Peyroles, installé près de Paris, écoute de la musique classique (fort !) en lisant : « Je m’évade et je retrouve Louis par la pensée ». |
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