Le 6 novembre dernier, le rêve de Louis Burton était de boucler son premier tour du monde devant les bateaux de même génération (2008). Dans son rêve le plus fou, il franchissait la ligne dans le top 10. Aujourd’hui, jeudi 2 février, les vœux de ce jeune marin de 31 ans ont été exaucés : après 87 jours 19 heures 45 minutes et 49 secondes en mer, le skippeur de Bureau Vallée a franchi la ligne d’arrivée de ce 8ème Vendée Globe en 7ème position.
Après une course de 27 477 miles – à 13,04 noeuds de moyenne – remplie de moments forts, de surprises, de petites galères et d’émotions, Louis a retrouvé sa famille, ses « prix nobels » (comme il surnomme ses amis) et ses fidèles soutiens. Toute sa tribu et des centaines de spectateurs étaient présents pour l’accueillir dans ce mythique chenal des Sables d’Olonne. Retour sur un moment fort en émotions qu’il n’est pas prêt d’oublier.
« Je ne suis plus le même homme, ces 3 mois seul en mer m’ont changé je pense. Là, je suis encore dans ma bulle, c’est une sensation étrange d’être d’un coup entouré de tant de monde mais c’est génial ! Un pur kiff ! » ce sont les premiers mots de Louis de retour sur terre. Le contraste est grand mais il garde les idées claires. Il raconte son incroyable expérience avec ses mots à lui, son humour aussi.
Entouré de ses enfants (Lino, 5 ans et Edith, 3 ans) qui avaient préparé des drapeaux sur lesquels on pouvait lire « BRAVO PAPA », le navigateur affiche un sourire XXL et laisse échapper quelques larmes de bonheur. Une douche de champagne, de jolis discours et une chorégraphie surprise du public plus tard… c’est l’heure du bilan à chaud en conférence de presse : « j’ai fait un départ prudent mais dès que j’ai passé la ligne j’ai attaqué fort. Après une descente de l’Atlantique assez rapide, j’arrive dans l’Indien en tête de peloton, c’est motivant ! Les mers du sud ont été une vraie découverte, j’ai adoré ça : la vitesse, le fait qu’il y ait tout le temps du vent, je me suis éclaté. Et puis BAM Kito a perdu sa quille et à ce moment tu te dis « ok on se calme et on ralentit » explique t’il. |
Très rapidement, il faudra regarder vers l’avenir puisqu’un nouveau challenge se profile… en duo cette fois, avec sa moitié, Servane Escoffier : ce sera la Transat Jacques Vabre 2017 sur un nouveau bateau qui n’est autre que l’ancien Banque Populaire VIII qui a remporté avec Armel Le Cléac’h cette si belle édition