L’entrée dans les Quarantièmes Rugissants n’aura pas été de tout repos pour Louis Burton. Deux grosses dépressions avec des vents à plus de 40 noeuds auront marqué le passage du Cap de Bonne Espérance et l’entrée dans l’Océan Indien. Sur le plan sportif, Louis a réussi à creuser l’écart sur ses poursuivants, mais ça n’aura pas été sans heurts et sans bobos pour lui comme pour Bureau Vallée.
Heureusement, le vent se calme petit à petit, et un nouveau “round” de petites réparations va maintenant démarrer. A la vacation ce matin, Louis nous racontait :
« Ces dernières heures, ça a été l’enfer car j’ai des problèmes de pilotes. J’ai fait trois vracs. Je suis bien claqué, je ne suis passé pas très loin de la correctionnelle. Je ne sais pas si c’est un problème de compas ou un problème d’aérien. Le pilote a tiré la barre plusieurs fois dans la nuit. Je n’ai donc pas envoyé de grosse voile devant parce que ce n’est pas stable. Le bateau a empanné avec tout le matériel au vent, les ballasts au vent, tout se retrouve sous le vent, t’es vautré à 90° dans l’eau. C’est assez miraculeux, je n’ai rien cassé. J’ai une petite déchirure sur le J3 et le J2 c’est tout. J’ai un peu de gasoil qui s’est renversé dans le bateau aussi. J’ai les mains bien déglinguées, un genou et un coude qui ont pris des chocs, j’ai perdu ma télécommande de pilote… quelques petits dommages collatéraux mais rien de fondamental pour l’instant. Toute la nuit, on a eu entre 40 et 52 nœuds et puis une mer d’Ouest-Sud-Ouest. Il y a encore 30-35 nœuds, il fait beau, la mer s’est un petit peu rangée. Je crois qu’on va voir du mieux. Un peu de répit. Je suis désolé pour Kojiro, on a le même bateau, le même mât. Son bateau est plus léger que le mien, c’était sympa de se tirer la bourre avec lui. C’est vraiment dommage qu’il ne soit plus là. »
Retrouvez l’intégralité de la vacation :