Après un peu plus de 17 jours de course, 3 dépressions dantesques, un feu à bord du bateau, une fuite d’eau dans un des ballasts centraux qui aura déversé plusieurs centaines de litres d’eau dans le bateau, 3 jours sans aucune source d’électricité, 2 voiles déchirées, et des centaines d’heures à la barre… Louis & Romain sont arrivés au Brésil en 9ème position. Les dernières 48h auront été le théatre d’un match racing continu avec Newrest-Matmut qui termine devant Bureau Vallée pour 3 petites minutes…
Malgré toutes ces galères, Louis et Romain signent un top 10 malgré de nombreuses “complexités” à bord. L’objectif est donc rempli pour les 2 skippers, même si de l’aveu de Louis : “cela aura été la plus dure de toutes mes transats… même plus dur que le Rhum 2010 où j’avais pourtant du naviguer après une collision…”
Louis Burton, skipper de Bureau Vallée (IMOCA)
« On a failli abandonner ! Quand le ballast à couler dans le moteur… Et même moment, on chargeait avec l’hydro générateur. J’ai remarqué que ça sentait le brûlé et le convertisseur a cramé ! Plus de moteur et plus d’hydro. Il y a eu court-circuit ! On a tout essayé. Et on a finalement décidé de continuer, sur nos réserves d’eau puisqu’il n’y avait plus de dessalinisateur non plus… Et plus d’ordinateur. Plus d’éclairage compas. Et on passait au moins quatre heures à éponger le bateau parce qu’il y avait des fuites dans le ballast. »
Romain Attanasio, co-équipier de Bureau Vallée (IMOCA)
« On s’est mis à barrer, beaucoup… On a passé trois jours et trois nuits dans le noir ! On ne s’en rend pas compte, mais sans électricité, qu’est-ce que c’est dur ! On avait perdu l’habitude de faire des points sur une carte papier… On a barré douze heures par jour, comme en Figaro ! On se repérait aux étoiles. On a réussi à avoir un peu de pilote et refaire de l’eau quand l’hydro générateur est reparti. Et refaire de la navigation avec des fichiers météo… »