Louis répond aux question des Internautes

Louis répond aux question des Internautes

Après 10 jours de mer, l’arrivée en Guadeloupe se rapproche à grand pas pour l’IMOCA Bureau Vallée, qui devrait couper la ligne d’arrivée dans la nuit de samedi à dimanche. Louis Burton est dorénavant à 989 nm du but et occupe toujours la 5ème place. Nous avons demandé hier à des internautes de poser des questions au skipper Bureau Vallée sur Facebook. L’occasion pour Louis de revenir sans tabous sur ce début de course mouvementé, sur la stratégie et les enjeux du final, mais aussi sur la vie à bord en solitaire et le futur du projet Bureau Vallée en IMOCA !

LA COURSE : TENTER UNE OPTION POUR REVENIR

Philippe Huré : Encore bravo pour cette belle traversée, il semble cependant au vu des différents points reçus sur la course que le bateau manquait de vitesse dans le petit temps ?
Bonjour, oui en effet, de gros progrès ont été fait entre les bateaux de ma génération et les plans VPLP-Verdier plus récents. Les 4 bateaux devant moi sont intrinsèquement plus rapides, et en plus ils sont bien menés ! En effet, La différence se voit surtout dans le petit temps où mon bateau est plus lourd…

Jean-Louis Vaugarny : Je te félicite déjà pour ce beau parcours. Penses-tu pouvoir regagner une place ou deux?
Merci! J’y travaille ! Mes concurrents derrière étant un peu loin, je tente depuis 2 jours un décalage dans le Sud en espérant trouver des alizés plus forts. Pour l’instant, c’est pas mal car j’ai repris du terrain, même si je suis encore loin d’Armel !

Gaël Robine : Dans quel état d’esprit es-tu pour aborder le sprint final ? Amitiés.
Salut Gaël, je tente une option un peu différente, et surtout je préserve mon grand spi pour la fin ! Bref, je suis à fond, et je ne lâche rien. Il faut bien préparer l’atterrissage en Guadeloupe aussi, avec de la molle et de la tactique à prévoir !

Samuel Pasquet : Quels ont été les moments les plus durs sur cette Route du Rhum ?
La sortie de Manche et le Golfe de Gascogne avec une mer de vache et un bateau qui faisait du « saute mouton » dans 4 mètres de creux ! Ça tape dans tous les sens, et on a forcément un peu peur pour le bateau.

Aurélien Dolo : T’es tu fais une belle frayeur durant cette Route du Rhum ?
Je n’en ai pas parlé, mais oui ! En passant le Cap Finistère, une poulie de bastaque (câbles qui aident à tenir le mat à l’arrière) a explosé quand le bateau est retombé d’une méchante vague. J’ai vraiment eu peur de démater… mais comme j’avais la pièce en rechange, tout est sous contrôle maintenant…

Gaël Juste : Quel est ton meilleurs moment sur la route du rhum ?
L’arrivée dans les Alizés… Après un début de course dur, ça fait du bien d’avoir du vent portant, un bateau qui tape moins, et puis surtout, bye bye les polaires, les cirés et les bottes. Vive le short !!

VIE A BORD : SOLEIL & MUSIQUE EN ATTENDANT L’ARRIVÉE !

Pierre Ildut : Quelle est l’ambiance à bord ?
Sea, spi, and sun

Charlotte Vuillermoz : Tu écoutes de la musique ? Si oui, quoi? Qu’est-ce qui te manque le plus ?
Coucou charlotte, j’écoute MAN&MAN, Metronomy, Bob Marley, Jacques Brel, ca fait un bien fou. Mes petits me manquent vraiment, d’autant que c’est compliqué de leur parler. L’iridium déforme la voix et je n’ai pas envie de leur faire peur…

Virginie Verdier : Je voulais savoir si l’instinct de survie est important et si tu fais quelque chose de spécial pour parvenir à affronter les éléments naturels, eau, vent, et le soleil ? Arrives-tu à trouver de la force dans chaque élément alors que que tu dois aussi les combattre ? Fais-tu un stage de survie ou est ce un état d’esprit ?
Nous avons des stages de survie obligatoire, pour nous aider à prendre les bonnes décisions dans les situations d’urgences. Après, il faut être compétiteur pour trouver la force de se dépasser constamment. Face aux éléments, il faut rester humble. Si je devais donner 2 petits exemples, tirer partie du vent est forcément obligatoire… et le soleil, notamment au lever, met un gros coup de boost car ça réchauffe fortement l’atmosphère à bord !

Nathalie Ledoux-Mulot : Et les poissons volants ? Tu les as vu ?
Oui il y en a plein qui saute au dessus du pont et parfois certain s’échouent sur le bateau… Faut bien prendre le temps de les enlever, car sinon, ils pourrissent au soleil et bonjour les odeurs !

Cécile Mauceri : On est derrière toi on souffle on souffle…… As-tu une prepa psycho avant la course ?
Merci miss, non pas cette année, je fonctionne surtout à l’envie ! Après, sur un tour du Monde, c’est bien de le faire, car 3 mois tout seul, c’est forcément plus dur à gérer…

Fabrice Lemesnager : Je te le prépare Damoiseau / sucre, ou Bologne / miel ?
Salut Fabrice ! ca va me faire bien plaisir de te revoir !
Bologne miel please !

LE FUTUR : EN ROUTE POUR LE VENDÉE GLOBE !

Michel Leprévost : Quels sont tes futurs projets ou courses à venir?
Pré-saison 2015 en habitable IRC sur mon Tizh 27, puis Jacques Vabre en 2015, transat BtoB pour le retour en France dans la foulée, et enfin, Vendée Globe 2016 !

Thomas Henry : Vises-tu le Vendée Globe 2016 ? Si oui à bord de quel bateau et avec quel sponsor ?
Salut Thomas, oui je serais au départ du Vendée avec Bureau Vallée sur le bateau actuel qui va être largement optimisé l’année prochaine.

Charlotte Vuillermoz : Quand est-ce que tu auras un bateau neuf pour aller aussi vite que les 4 premiers ?
:-), Apres le prochain Vendée Globe j’espère ! Pour le cycle 2017-2020

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